Dans l'un des écrits de Inaz Nitobe (1862-1933) on retrouve tous les préceptes du code moral. Il s'agit du Bushido, l'âme du Japon (1899).
C'est ouvrage illustre le sentiment de destin impérieux. Nitobe voyant disparaitre peu à peu les coutumes ancestrales lors de la restauration de l'ère Meiji décida d'écrire le Bushido afin de condenser par écrit les multiples préceptes des Samouraïs. Il faut savoir que ce livre exalte le travail sur soi, les 7 valeurs fondamentales en des termes positifs. C'est pourquoi, il n'a pu être récupéré que partiellement par l'idéologie japonaise de l'avant-guerre.
En 1985, Bernard Midan intégra ces éléments pour décrire ce que l'on nomme le code moral. Il s'agit de :
Jigoro Kano voulait extraire du Ju-jitsu un moyen d'éducation du corps et de l'esprit « adapté à l'éducation de toute une nation ». L'enseignement du judo est accompagné de l'inculcation au judoka de fortes valeurs morales.
Certaines valeurs du judo sont donc directement extraites du bushido. La plus connue d'entre elle est peut-être le fait qu'on apprend aux jeunes judokas que c'est "mal" de fuir un combat. (En effet, dans un entrainement de judo, lorsqu'un autre judoka vient vous demander d'être son partenaire pour un Randori, vous n'avez pas le droit de refuser, même lorsque vous savez qu'il est beaucoup plus fort que vous.)
Le respect et la confiance que l'on accorde à son adversaire lors d'un combat de judo sont primordiaux. En effet, lorsqu'un judoka fait chuter son adversaire, il doit garder le contrôle de sa prise, et la plupart des prises nécessitent de retenir son adversaire pour qu'il chute "correctement". A défaut, l'adversaire pourrait être gravement blessé.
Au judo, les valeurs morales sont plus importantes que la technique elle-même.
Il est également courant de voir certains enfants judoka rouges de honte devant le comportement de leurs parents pendant une compétition. En effet, ces derniers ne connaissant parfois pas les valeurs morales du judo, on a souvent pu entendre des encouragements tels que "vas-y tue le!" de la part de certains parents, lors de compétitions amicales dès la catégorie mini-poussin. Ces propos évidement plus que déplacés n'ont généralement d'autres effets que de déstabiliser les enfants judoka, allant jusqu'à l'abandon pour certains.
Les nombreux saluts sont la marque la plus visible du respect qui régit le judo.